Besoins fondamentaux des enfants et beaux-parents (+émotions)

Publié le 1 mai 2025 à 15:51

Source tirée du site www.kidzetfamily.fr

Affiche téléchargeable sur le site La Boutique Conscience Quantique

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Pourquoi parler des besoins fondamentaux ?

 

Dans une famille recomposée, l’équilibre affectif de chacun peut être bousculé.


Pour les enfants, cette transformation de leur environnement n’est pas neutre : ils doivent parfois se repositionner dans une nouvelle hiérarchie familiale, s’ajuster à des adultes et enfants qu’ils n’ont pas choisis, tout en naviguant entre loyautés et émotions contradictoires.

 

Et pour le beau-parent, c’est aussi un plongeon dans un rôle flou, chargé d’attentes, mais souvent sans reconnaissance claire. Il ou elle avance sur une corde raide entre implication et retrait, entre adaptation et frustration.

 

Les comportements difficiles, repli sur soi ou opposition ne sont pas des caprices — ce sont souvent des messages déguisés sur un besoin non comblé, que ce soit chez l’enfant ou chez l’adulte.

 

Les besoins fondamentaux de l’enfant et du beau-parent dans une famille recomposée

 

Pour l'enfant

 

Besoin de sécurité (physique et affective)

"Je dois savoir que je suis protégé et que rien ne va m'arriver."

  • L’enfant a besoin d’un cadre stable, de repères fiables, d’une routine connue.

  • Les familles recomposées, souvent en mouvement (nouvelle maison, nouveaux adultes, rythme partagé entre deux foyers), peuvent fragiliser ce sentiment.

Concrètement :

  • Créer des routines quotidiennes.

  • Expliquer les règles avant qu’elles ne soient remises en question.

  • Rassurer avec des phrases claires : “Je suis là pour toi, quoi qu’il arrive.”

 

 

Besoin d'amour inconditionnel

"Je veux savoir que je suis aimé, même quand je ne suis pas sage, même quand je suis triste."

  • L’enfant peut craindre de "perdre" son parent au profit d’un nouveau partenaire ou d'autres enfants.

  • Il peut tester les limites pour vérifier si l’amour est toujours là.

Concrètement :

  • Réaffirmer régulièrement l’amour parental, sans condition.

  • Offrir du temps en tête-à-tête.

  • Éviter les comparaisons avec les autres enfants de la maison.

 

 

Besoin de reconnaissance

"Je veux être vu, entendu, pris en compte."

  • Dans une nouvelle configuration familiale, l’enfant peut se sentir invisible.

  • Il peut se replier ou, à l’inverse, provoquer pour être remarqué.

Concrètement :

  • Valoriser les efforts, pas seulement les résultats.

  • Donner une voix à l’enfant dans certaines décisions (choix d’activités, déco de sa chambre).

  • Lui poser de vraies questions sur son ressenti.

 

 

Besoin d'identité et d'appartenance

"Où est ma place ici ? Qui suis-je dans cette famille ?"

  • L’enfant peut se sentir tiraillé entre deux maisons, deux cultures, deux systèmes.

  • Il peut vivre une confusion : “Suis-je chez moi ici ?”

Concrètement :

  • Laisser une place claire dans la maison (espace personnel, objets personnels).

  • Valider ses émotions sans chercher à les corriger.

  • Respecter sa filiation : ne pas renier ou critiquer l’autre parent.

 

 

Besoin de justice et d'équité

"Je veux que les règles soient les mêmes pour tous, et adaptées à qui je suis."

  • L’enfant peut se sentir défavorisé ou mal compris si les règles varient entre demi-frères et soeurs, quasi frères et soeurs, etc.

Concrètement :

  • Adapter les règles en fonction de l’âge ou de la situation, mais en les expliquant clairement.

  • Faire des réunions de famille et des règles communes au foyer.
  • Prendre en compte son point de vue sur ce qu’il vit comme “injuste”.

 

 

Besoin d'autonomie et de compétence

"Laisse-moi faire, je veux apprendre et grandir."

  • Parfois surprotégé ou, au contraire, responsabilisé trop vite, l’enfant peut perdre confiance en ses capacités.

Concrètement :

  • Confier des tâches à sa mesure (cf. document des tâches ménagères par âge sur le site de kidz et family).

  • Encourager les initiatives, même maladroites.

  • L’aider à réussir sans faire à sa place.

 

 

Besoin d'expression émotionnelle

"J’ai besoin de dire ce que je ressens, même si ce n’est pas agréable."

  • L’enfant peut contenir beaucoup d’émotions contradictoires : jalousie, colère, tristesse, loyauté partagée.

Concrètement :

  • Mettre des mots sur les émotions (“Tu as l’air en colère. Tu veux en parler ?”).

  • Offrir des outils d’expression : dessin, jeu, carnets, moments calmes.

  • Ne pas forcer la parole, mais toujours l’autoriser.

 

 

 

Pour le beau-parent

 

Besoin d’appartenance

"Je vis ici, je m’investis, mais est-ce vraiment “ma” famille ?"

Le beau-parent peut se sentir à moitié dedans, à moitié dehors. Il ou elle partage le quotidien, l’intendance, parfois les décisions… mais n’a pas toujours de place claire.

À faire ou à demander :

  • Avoir des moments de qualité avec son/sa partenaire sans les enfants.

  • Discuter ensemble de ce que chacun considère comme "être une famille".

  • Trouver des symboles d’appartenance : un espace personnel, un mot de passe affectif, une place sur la photo de famille...

 

 

Besoin de reconnaissance

"Je m’implique… mais personne ne le remarque."

Le beau-parent donne souvent beaucoup : présence, patience, aide au quotidien. Mais il peut se sentir invisible, surtout si l’autre parent (ex) est très présent ou si l’enfant est en rejet.

À faire ou à demander :

  • Que le/la partenaire nomme et valorise l’engagement du beau-parent.

  • Reconnaître soi-même ce qu’on fait de bien — s’autoriser la fierté.

  • Ne pas attendre que les enfants reconnaissent immédiatement les efforts.

 

 

Besoin de légitimité

"Ai-je le droit d’intervenir ? Où s’arrête mon rôle ?"

Les frontières sont floues. Le beau-parent n’est ni un parent, ni un simple colocataire… Cela peut créer une grande insécurité dans l’action : dois-je faire une remarque ? Puis-je dire non ? Suis-je trop ou pas assez impliqué ?

À faire ou à clarifier :

  • Discuter avec son/sa partenaire du cadre de responsabilité clair (éducation, organisation, affectif).

  • Poser ses limites : ce que je suis prêt·e à faire ou non.

  • Accepter que la légitimité se construit dans la durée, pas dans la revendication.

 

 

Besoin de repos émotionnel

"Je suis sur le qui-vive en permanence."

S’adapter aux humeurs des enfants, marcher sur des œufs, contenir sa jalousie ou sa frustration… Le beau-parent vit souvent un épuisement émotionnel silencieux.

À faire ou à prioriser :

  • Se ménager des temps de pause ou d’espace à soi (sortie seule, sport, lecture, amis).

  • Ne pas se forcer à tout “gérer”.

  • Oser dire quand on n’en peut plus, sans culpabilité.

 

 

Besoin d'équité dans le couple

"J’ai parfois l’impression que mon avis compte moins parce que je ne suis pas le parent."

Le risque : devenir le second rôle permanent, celui qui “s’adapte”. Mais pour que le couple tienne, chacun doit pouvoir exister à égalité, même avec des rôles différents.

À faire ou à demander :

  • Avoir des temps de parole rien que pour le couple, hors sujets “enfants”.

  • Poser ses ressentis sans crainte de blesser : “Je me sens mis·e de côté quand...”

  • Décider ensemble ce qui relève du couple et ce qui relève de la parentalité.

 

 

Besoin d'expression authentique

"Je n’ai pas toujours le droit de dire ce que je ressens."

Beaucoup de beaux-parents s’autocensurent : colère, jalousie, fatigue, sentiment d’injustice. On se dit qu’on n’a “pas le droit” de ressentir ça. Résultat : les émotions s’enfouissent… jusqu’à exploser.

À faire absolument :

  • Créer un espace d’expression sans jugement (ami de confiance, thérapeute, journal intime).

  • Légitimer ses ressentis : ce n’est pas parce qu’on n’est pas le parent qu’on ne ressent rien.

  • Mettre des mots avant que ça déborde.

 

 

 

💡 En résumé

Ce n’est pas le comportement qu’il faut “corriger”, mais le besoin qui se cache derrière qu’il faut écouter.

 

Les familles recomposées fonctionnent mieux non pas quand elles cherchent à tout “normaliser”, mais quand elles laissent à chacun le droit d’exister tel qu’il est, dans le respect et l’amour.

 

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